Addiction, dopamine et frustration

[ernie68]

Curieux mélange de sensations actuellement….
Après plusieurs belles cartes et une descente de mon niveau de jeu de 21 à 14 cette année, j’éprouve une sensation de frustration déception quand mes scores actuels sont au dessus de mes dernières cartes.

c’est très bizarre je n’ai jamais ressenti ça avant pourtant j’essai de relativiser car ma dernière carte de 88 comptait quand même 7 par.

mais je pense que j’ai encore la sensation et l’envie de reproduire mes dernières meilleures cartes dont une record à 80 avec 11 par dont 6 de suite.

Je ne sais pas, c’est peut être un mécanisme psychologique d’addiction et le système de récompense qui s’est mise en place… la saison dernière quand je faisais boguey j’étais content maintenant je m’agace!

vouloir toujours plus, être au top sur chaque partie c’est curieux, pourtant je prend du plaisir à jouer mais j’ai toujours eu cet esprit de compétition depuis toujours et dans tous les sports.
je devrais faire une pause et mettre de côté le golf j’ai l’impression que ça m’obsède (a la télévision tous les jours, sur le parcours 2 fois par semaine et au practice 2 fois par semaine).

[bfi]

Golf is a game, do not forget that

[ernie68]

And i love this game ! maybe a little bit too much

[ernie68]

Je vais faire une pause sur les parcours et simplement taper des balles au practice trankilou et zen!
j’ai remarqué que je commence à me tendre après un mauvais trou, ça me reste en tête, et sur un par effectué je ne le “célèbre" peut être plus assez comme en début de saison.

[vpl]

Tu dis que tu as un niveau 14, t'as joué 88 (donc 16 sur un par 72 ?), ça ne mérite pas d'annoncer vouloir faire une pause non ?

[David7578]

C'est juste une façon un peu extrême de vivre son golf. On pousse fort, on y passe du temps. Les résultats arrivent, donc on pousse encore. Sauf qu'on atteint une limite et là il n'y a plus la récompense des efforts par l'amélioration des résultats.

A ce moment là oui les pars sont sans intérêt, un birdie va un peu nous intéresser mais probablement réalisé avec chance donc non pas suffisant. On en veut encore plus. Mais a ce moment là c'est déjà un peu tard, on ne s'extasie plus de rien en revanche le moindre contact imparfait, la balle qui va pas là où on veut... colère et frustration prennent le dessus. On passe d'un golfeur en progression et euphorique, à un golfeur bien meilleur mais frustré et au bord de la colère. C'est cette approche négative qui pose la question de faire une pause.

Plutôt qu'une pause, je pense qu'il est préférable de redéfinir ses propres objectifs. Un jour de frustration/colère si on est seul au milieu du parcours, se souvenir qu'on est assez chanceux d'être là. D'être dans un endroit assez joli, calme, apaisant. D'avoir du temps à soi, pour soi. De JOUER au golf. Jouer. C'est ça l'objectif aussi non, il y en a sûrement d'autres.

La partie colère, frustration vient du besoin de compétition, de comparaison, d'image et toutes ces idées qu'on pousse en permanence en société et dans le boulot. C'est pas mal à mon sens de trouver les limites de ces schémas au golf dans un environnement sans danger et de changer son approche.
Il est tout à fait possible de continuer de pousser, de progresser. Mais trouver des définitions positives, au fond de soi, des motivations à continuer est primordial quand on atteint le mûr des frustrations.

[PHILTI]

Plutôt qu'une pause, je pense qu'il est préférable de redéfinir ses propres objectifs.

Comme dans toute activité humaine, réfléchir au sens est toujours bénéfique.

Peut-être que, tout simplement, tu as atteint un objectif et que désormais tu ne sais plus vraiment ce qui te mobilise ?
Un peu comme ces athlètes qui concentrent toute leur énergie pour atteindre un graal. Beaucoup expliquent avoir ressenti un vide après la médaille d'or, certains ont même traversé des épisodes dépressifs.

Il faut retrouver le plaisir de jouer comme moteur !

[ernie68]

Merci vous m’avez fait économiser une séance d’analyse!
C’est vrai ce que vous décrivez c’est exactement ça, après une série de cartes de plus en plus basse forcément à un moment la série s’arrête et c’est moins bon et il faut l’accepter.

Je suis peut être encore un peu trop impatient, fougueux!

C’est un sport magique et passionnant je vais me souvenir de mes débuts, quand je jouais avec un 18 d’index par exemple, je trouvais son jeu excellent, beau à regarder je me disais que 18 d’index sera mon objectif golfique.

Désormais l’objectif est dépasser et maintenant je vise les départs blancs et les 10 d’index semble atteignable.

Avant cela je vais arrêter la course aux cartes de scores et me concentrer sur le plaisir de jouer les coups sans les compter.

Se satisfaire d’un chip putt, d’un coup de bois à 170 m du drapeau qui termine à hauteur, d’un long putt qui rentre, une belle sortie de bunker ect…

Peut être que jouer cool en détente sans forcément penser au score me fera du bien au swing et au mental

[David7578]

Jouer en mode attaque et être prêt à poser une balle dans la zone où on l'a perdue quand le coup a pas marché. C'est une façon qui peut être amusante de jouer. On compte rien, on attaque.
Où des objectifs forts sur certains trou, puis très cool sur d'autres.
L'idée c'est d'apprendre à varier son intensité, savoir gérer la frustration et la perte de balles.
Je n'avais pas idée avant de commencer à quel point ce sport bouffe de l'influx nerveux et à quel point il faut s'entraîner à rester dans l'instant et le coup à jouer, puis être capable de couper entre les coups pour pas s'épuiser avant la fin de partie.

Tu parles d'analyse mais il y a réellement de ça. Naïvement je pensais que le golf serait surtout technique, le geste, la stratégie. Je ne soupçonnais pas à quel point j'allais devoir travailler le mental.

[ernie68]

C’est certains que ça peux bouffer les nerfs, le lendemain d’une carte de score si je m’écoutais je pourrais dormir des heures…