J'ai un ami proche, bon joueur de tennis mais avançant en âge, qui semble fort attiré par le golf. Chaque fois qu'il en a eu l'occasion, il a tapé la balle (vacances au club med, évènements société, etc.). Il a un jeu long qui est vraiment impressionnant et prometteur. Malheureusement, il souffre d'un yip au putting qui l'a toujours freiné dans sa décision de se mettre au golf de manière assidue. Pour rappel, le yip est un mouvement parasite et incontrôlé du poignet arrière à l'impact qui balance systématiquement la balle complètement à droite du trou. C'est du moins sous cette forme que le yip se manifeste chez lui. D'après ce qu'on en sait, le yip serait dû à un excès de stress. Lorsqu'il apparait chez le golfeur, c'est souvent vers l'âge de 50/55 ans.
J'en avais parlé à deux PROs de mon club, qui m'avaient affirmé qu'ils règleraient le problème en deux coups de cuillère à pot. Cet après-midi, mon pote débarque à mon club pour une initiation golfique à laquelle je l'avais inscrit. Je lui avais donc promis qu'on trouverait une solution à son problème. En fait de solution, il est apparu que le PRO qui a pris mon ami en charge, n'a pas solutionné mais bien contourné le problème : préhension du grip avec la main avant de manière classique, et préhension du grip de la main arrière (la main "malade") entre le pouce et l'index. Cette manière de prendre le club ne supprime pas le yip, mais en atténue fortement les effets sur la trajectoire de la balle.
Il se fait que, depuis plusieurs semaines, je réfléchissais de mon côté au problème de mon pote et me questionnais sur la manière d'y remédier. La suite est surprenante :
Didier, pour ne pas le nommer, était donc sujet "à un stress" dont il fallait le débarrasser. Un soir, en m'endormant dans mon lit, m'est revenu en mémoire une scène du film " La Légende de Bagger Vance" : Will Smith y faisait la reconnaissance du parcours à la nuit tombée avec son petit caddy. Il demanda à ce dernier de faire des mouvements répétitifs de putting avec les yeux fermés pour bien encrer mentalement des sensations de détente et de plénitude. Un moment donné, accroupi en face de lui, Will Smith a déposé une balle sur le trajet de la tête de putter du petit caddy qui a expédié la balle dans le trou, les yeux toujours fermés. Ceux qui ont vu le film, doivent se souvenir de ce passage du film.
Eh bien, j'ai demandé à mon pote de faire la même chose : mouvements de putting répétitifs les yeux fermés (aucun mouvements parasites constatés). A un instant donné, j'ai déposé une balle sur le trajet de son putter, et la balle a démarré sa course avec une trajectoire impeccable à son grand étonnement. Nous avons répété plusieurs fois la procédure. Un moment donné, voyant que cela fonctionnait, il a bien fallut qu'il pute les yeux ouverts. Les mouvements parasites étaient encore un peu présents mais dans des proportions nettement moins sévères. L'important, c'est qu'il ait eu l'occasion de vivre des puts sans yip, droits et sans stress. Il m'a confirmé qu'il sentait que c'était vraiment dans cette voie qu'il fallait travailler et qu'il avait l'impression, pour la première fois, qu'il arriverait à se débarrasser de son yip par cette méthode.
Wouah
! J'étais heureux pour lui, mais aussi très fier de moi ! Il a pris la décision cet après-midi de se mettre au golf. 
Groupir
