gilles1971 a écrit :Mais voila la reflexion que le responsable du golf m'a fait au retour au club house (j'etais dans la premiere partie, nous avons joué en 4h50 environ). Je cite (de memoire) "vous arrivez seulement, 5h00 de jeu, c'est quand meme un peu beaucoup, vous avez eu des soucis ??"
Ca y est, on a été flashé par le radar !

Et avec nos casquettes GolfTechnic, on est facilement identifiables ! Grrr… Vous allez voir que nous allons être interdits de parcours en région parisienne… d’où l’intérêt d’organiser à vitesse grand V (hmmm, ou du moins de manière un peu plus rythmé que sur le parcours) des décrochages régionaux ! Maintenant que nous avons un militaire en la personne de Yeyenko, il va pouvoir organiser des sites de replis avant la formidable contre-offensive : la rencontre annuelle de Golftechnic, avec comme nouvelle devise «Joueurs Lents Only, Joueurs Rapides Forbidden ».
A notre décharge, mes petits camarades ont raison : nous avons eu la guigne… Et j’avoue, c’est de ma faute. Donc, pour ceux qui ont été abusés par le charmant commentaire d’Hugues « Pink, quelle est jolie et gentille », ne tombez par dans ce misérable leurre, c’est à vos risques et périls ! Souvenez-vous, vous autres qui avaient lu mon tout premier post « PinkLady, recherche de partenaires », de l’image d’un Lyandras agonisant sous le poids de son sac golf, arrivant à Chatou épuisé, affamé et déshydraté, après une longue épopée pédestre ! Eh bien, je ne voulais pas y croire, mais c’était moi :
je ne suis pas PinkLady, je suis le BlackCat !
J’aurai du en avoir la puce à l’oreille, quand la veille, Ceno et M.Yves nous ont annoncés qu’ils ne pouvaient pas venir. Hélas non ! j’ai choisi d’ignorer ses signes avant-coureurs, me réjouissant à l’idée que Nat et Pedro viendraient chercher à la gare le dernier membre jusqu’alors incertain de venir, Lyandras.
Heureux Lyandras ! Le matin même, ce n’était pas une voiture mais trois voitures qui l’attendaient à la gare ! Il faut dire que nous étions tous perdus, et que la gare de Corbeil Essone est plus facile à trouver que le golf de Villeray…. En panique devant la route barrée, faisant fi des conseils du GPS, Lin et moi avons appelé au secours notre Maître (WebMaster) préféré. Ce qu’à l’évidence n’a pas fait Hugues, qui a préféré prospecter tous les golfs de la région pour savoir si, éventuellement, ils accueillaient des joueurs lents et en retard…
Là commence le récit fantastique. Oui oui, c’était comme dans un film d’épouvante : une petite route de terre cabossée, un parking peu accueillant et enfin, sans échauffement, dans le froid matinal, le premier trou. Déjà, le drapeau était blanc dans le blanc matin, on le distinguait à peine. Un drapeau fantôme en quelque sorte… Jeunes et rigolards comme les héros des films, nous avons continué bravement. Au deuxième trou déjà, le brouillard tombe. L’herbe est humide, nous n’entendons plus un bruit…
Camillo et moi décidons de jouer en tandem : il frappe sa balle, chasse à droite et sors du fairway. Je frappe, chasse à droite et le suis. Cependant Messieurs, malgré mon dernier post maladroit dans la rubrique de Yeyenko

, ne croyez pas que je poursuivais notre beau modérateur dans les sous-bois et les herbes folles ! C’est ma bonté naturelle et ma générosité spontanée qui se sont exprimées : je l’aidais uniquement à rechercher ses balles... D’ailleurs, n’importe quel homme qui aurait joué avec moi m’aurait trouvé « ours » hier : j’ai eu le chic pour mettre mes balles à des endroits improbables, me frottant aux troncs d’arbres pour taper mes balles et imitant par là même l’ours qui se gratte

.
Au neuvième ou au dixième trou, miracle ! Le brouillard se lève enfin ! Mais Camillo et moi avons dû sacrément déranger les hôtes de ces bois, car à chaque fois que Nat, Camillo ou moi sommes à l’adresse, les corbeaux coassent pour nous déconcentrer à leur tour. Nat, interprétant cela comme un mauvais présage, décide de prendre toutes les précautions nécessaires, et ne fera désormais que rouler ses balles sur le fairway

. Camillo et moi continuons notre promenade champêtre aux abords du fairway. Pour lutter contre le jeu lent, j’ai même frappé ma balle sur le faiway d’à-côté, mais Gilles, qui avait pris son casque rose, à tout de suite spoter ma tentative d’invasion sur leur territoire, et j’ai dû revenir, dépitée, dans mon sous-bois.
Parallèlement, Lin, Yeyenko et Steph ont été ensorcelés par l'esprit malin de la forêt. La brume s’étant levée, les drapeaux et les panneaux visibles, il n’y avait pas, logiquement, possibilité de se perdre ! Et bien si… ils se sont retrouvés à refaire quelques trous pour en totaliser 21 au total (balle blanche, 21 points… l’esprit leur à sans doute fait croire qu’ils jouaient au ping-pong).
18ème trou : soulagés, notre fine équipe (Nat Camillo et moi) retrouvons les autres autours de la table. Gilles s’éclipse discrètement (le détail à son importance, je vous dirais pourquoi tout à l’heure). Nous échangeons les cadeaux, rendons hommage aux absents (Ceno et M. Yves), etc. (des photos ont été prises à ce sujet, Yéyé à la charge d’illustrer la rubrique).
L’après-midi s’achève, il ne reste à présent que Lin, Steph et Yeyenko. Nous décidons alors de nous retrouver le soir pour la « première rencontre non golfique de GolfTechnic » (dixit le Maître).
Hop hop hop, dans la voiture, nous voilà partis vers Paris. Steph et Yeyenko, dans une superbe voiture Logan, filent et sont bientôt à bon port. Lin et moi, aïe ! nous voilà bloqués dans les embouteillages : 2h30 pour regagner Paris...
A 21h, nous soufflons enfin et nous apprêtons à dîner tous les 4 ensemble dans un resto de sushi chinois, comme le veut la tradition...

Après la soupe miso de rigueur, pouf ! black-out total ! Panne EDF, le quartier est en rade. En cuisine, le chef chinois fait griller les brochettes à la lueur d’un bougie géante, Stephane tente de déterminer si l’appareil CB fonctionne encore ou si le repas est offert, Yeyenko en profite pour finir la bouteille de vin (oui oui, ces messages sur ses entraînements fréquents pour renforcer ses biceps : bras tendus/verre plein à la main, sont véridiques), Lin reste imperturbable à son habitude.
Pour l’anecdote, j’apprends au cours de cette soirée par Steph, un verre de vin dans une main, un verre de saké dans l’autre, qu’il est un grand buveur de coca devant l’Eternel

(cherchez l’erreur…)
Bref, il est minuit dix, l’électricité revient, la journée est achevée, une autre commence. Il est temps de rentrer à la maison. C’est en cherchant les clés de mon appartement dans ma poche que j’ai compris : je n’étais pas le BlackCat, comme je l’avais cru toute la journée ! Tout cela n’était pas de la responsabilité de la PinkLady, mais bien de… Gilles !
Car en fouillant dans ma poche, je trouve la balle rose « Flying Lady » que Gilles m’a proposé sur ce forum (cf. rubrique "présentation des membres : PinkLady") et qu’il m’a remis le matin même. Or, je me souviens avoir écrit : « je la prendrais avec moi, elle me portera bonheur ». Gilles doit l’avoir maraboutée ! Comment expliquer alors que lui, il a trouvé le golf de Villeray du premier coup, a bien joué (puisqu’il avait le temps de chercher les balles des membres de sa partie, et que lui-même n’a pas perdu de balles) et qu’il a mystérieusement disparu avant le déjeuner ? ? ? ! ! !
Je n’en dirai pas plus…
P.L.